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Montréal, le 12 novembre 2024 — Le Programme antiracisme de la Fondation CJPMO (PARFC) condamne les réactions négatives à l'inclusion d'une chanson en arabe sur la paix lors de la cérémonie du Jour de l'Armistice à l’école Sir Robert Borden High School. Suite à la cérémonie, certains parents et élèves, notamment de la communauté juive, ont exprimé leur malaise en affirmant que la chanson était inappropriée et perturbante. Cette réaction a été soutenue par Lisa MacLeod, députée provinciale de Nepean, qui a critiqué la décision de l'école et demandé le renvoi du principal. En conséquence, le directeur Aaron Hobbs, qui avait d'abord défendu la décision comme un effort pour promouvoir la diversité et l'inclusion, a ensuite présenté des excuses formelles, affirmant que la sélection de la chanson avait causé une « détresse importante » et n'était pas conforme aux valeurs de respect et d'unité prônées par l'école.

« L'indignation sélective et la réaction rapide révèlent un double standard inquiétant qui cible injustement l'expression culturelle palestinienne et arabe, la présentant comme intrinsèquement controversée ou politiquement chargée », a déclaré Jamila Ewais, chercheuse principale au PARFC. Ces réponses révèlent un biais sous-jacent qui associe l'expression arabe à une forme d'inadéquation dans des espaces censés promouvoir l'inclusivité et l'unité, tandis que les appels politiques à congédier ceux qui accueillent des voix diverses menacent la liberté des éducateurs de promouvoir l'inclusion. Présenter l’arabe comme « controversé » perpétue des stéréotypes nuisibles, associant cette langue — et par extension, les communautés palestiniennes et arabes — au conflit ou à l'extrémisme. Ce préjugé marginalise davantage la communauté palestinienne et compromet l'engagement proclamé du Canada envers l'inclusivité multiculturelle.

Ewais a souligné que le choix d'une chanson en arabe intitulée « This is Peace », écrite par la chanteuse japonaise-koweïtienne Maryam Shehab, et portant un message de paix, ne revient pas à prendre une position politique. En incluant cette chanson dans les cérémonies du Jour de l'Armistice, l'école a reconnu la paix comme une valeur universelle, célébrée dans toutes les langues et cultures. Pourtant, la réaction face à ce choix souligne comment les voix arabes et palestiniennes sont systématiquement exclues ou perçues avec méfiance, alors que des expressions similaires provenant d'autres cultures ne font l'objet d'aucune surveillance de ce type. De telles attitudes reflètent un profond racisme anti-palestinien, tel que défini dans le rapport de l’Association des juristes canadiens arabes, « Anti-Palestinian Racism: Naming, Framing and Manifestations ».

Le PARFC recommande que les institutions éducatives protègent les droits des éducateurs en établissant des politiques contre les ingérences politiques et en protégeant le personnel contre des renvois injustes liés à des décisions inclusives. Les écoles devraient promouvoir la compétence culturelle par des formations obligatoires contre les préjugés et développer des directives de programmes inclusifs qui reflètent l’identité diversifiée des élèves. Fournir des ressources, telles que de l’assistance juridique, aux éducateurs confrontés à des réactions négatives et encourager le dialogue ouvert avec les communautés soutiendront ces initiatives. Le PARFC exhorte les dirigeants à rejeter les récits qui diabolisent les expressions culturelles arabes et palestiniennes et à prendre des mesures pour démanteler les préjugés, garantissant ainsi un environnement inclusif et respectueux pour tous.

À propos du PARFC – Le mandat du Programme antiraciste de la Fondation CJPMO (PARFC) est de sensibiliser le public au racisme au Canada. Ce mandat s'inscrit dans l'objectif plus large de la Fondation qui est de surveiller et de combattre les manifestations de racisme, de xénophobie et de discrimination en sensibilisant le public à ces préjugés.

Pour plus d'informations, veuillez contacter Jamila Ewais, 514-389-8668
PARCF, [email protected]  www.cjpmefoundation.org

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