Incident Reports

Au début des années 2020, l'Association des juristes canadiens arabes (ACLA) a invité les militants et les mouvements de solidarité avec la Palestine à travers le Canada à participer à des consultations sur la manière dont le racisme anti-palestinien (RAP) se manifeste. En fin de compte, ces invitations et consultations ont été largement acceptées par la communauté de solidarité avec la Palestine, et les discussions qui en ont résulté ont été très fructueuses. " Les personnes consultées s'accordent largement ", a conclu l'ACLA, " sur la nécessité de nommer le racisme anti-palestinien comme une forme distincte d'oppression à laquelle sont confrontés les Palestiniens et ceux qui défendent leurs droits "[1] En avril 2022, l'ACLA avait élaboré et publié une description solide et défendable du racisme anti-palestinien.

La description du RAP par l'ACLA est la suivante :

“"Le racisme anti-palestinien est une forme de racisme anti-arabe qui réduit au silence, exclut, efface, stéréotype, diffame ou déshumanise les Palestiniens ou leurs récits. Le racisme anti-palestinien prend diverses formes, notamment : nier la Nakba et justifier la violence contre les Palestiniens ; ne pas reconnaître les Palestiniens en tant que peuple autochtone ayant une identité collective, une appartenance et des droits en relation avec la Palestine occupée et historique ; effacer les droits de l'homme et l'égalité de dignité et de valeur des Palestiniens ; exclure ou faire pression sur d'autres pour exclure les perspectives palestiniennes, les Palestiniens et leurs alliés ; diffamer les Palestiniens et leurs alliés avec des calomnies telles que le fait d'être intrinsèquement antisémite, une menace terroriste/un sympathisant ou opposés aux valeurs démocratiques. . ."[2]”

Néanmoins, il incombe désormais à la société civile canadienne 1) de recenser les incidents liés à la RAP et 2) de faire pression sur les institutions pour qu'elles rejettent la RAP sous toutes ses formes. Cette page sur les incidents de RAP au Canada est une tentative de relever le premier défi. Le second défi doit être relevé en travaillant minutieusement avec les institutions gouvernementales, les entreprises et les institutions civiles pour intégrer la RAP dans leurs cadres d'équité, de diversité et d'inclusion (EDI). Les rapports d'incidents de RAP publiés ci-dessous représentent la contribution de l'ARPCF à cet effort.


Démission forcée d'une artiste autochtone du Musée des beaux-arts de l'Ontario

Voir ce rapport en format pdf. Wanda Nanibush a quitté le Musée des beaux-arts de l'Ontario (AGO) dans ce qui a été décrit comme une décision mutuelle. Toutefois, les initiés indiquent que sa démission est intervenue dans le contexte de son soutien public de longue date aux droits des Palestiniens, qui était devenu un point de discorde au sein de la galerie et de sa communauté élargie. Cette tension a été exacerbée par la réponse violente d'Israël à l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.   Nanibush a notamment établi des parallèles entre les expériences des peuples autochtones du Canada et des Palestiniens, en particulier dans un article publié en 2016 dans le magazine Canadian Art.[i] Stephan Jost, directeur général du musée, a reconnu l'honnêteté de Mme Nanibush et son rôle dans la promotion de l'art et des artistes autochtones au sein du musée, même si cela a donné lieu à des « conversations difficiles ».[ii] Continue reading

 

Suspension du Dr Ben Thomson par Mackenzie Health

Voir ce rapport en format pdf. Le 13 octobre 2023, le Dr Ben Thomson, néphrologue à l'Hôpital Mackenzie Richmond Hill, s'est vu imposer une suspension d'un mois sans salaire à la suite de messages qu'il a publiés sur les médias sociaux en faveur de la Palestine. Dans son tweet, Thomson mettait en garde contre le danger de diffuser des informations erronées qui sont utilisées pour déshumaniser les Palestiniens et justifier le génocide israélien à Gaza. Les tweets de M. Thomson ont été critiqués par des collègues et des personnes anonymes en ligne qui ont qualifié M. Thomson d'antisémite et ont demandé son licenciement. Continue reading

 

Licenciement de la journaliste de Global News Zahraa Al-Akhrass

Voir ce rapport en format pdf. Zahraa Al-Akhrass, une vidéo-journaliste palestinienne travaillant pour Global News, a été licenciée le 17 octobre 2023.[i] Avant son licenciement, Zahraa Al-Akhrass avait activement publié des messages sur les médias sociaux, exprimant son point de vue critique sur les violences commises par Israël à l'encontre des Palestiniens de Gaza, et faisant part de son attachement personnel à la cause palestinienne.[ii] Ces messages, qui détaillaient son point de vue sur le conflit et critiquaient les actions contribuant à la souffrance des Palestiniens, étaient au cœur du problème qui a conduit à son licenciement. Continue reading

 


[1] Arab Canadian Lawyers Association, Anti-Palestinian Racism: Naming, Framing and Manifestations, 8.

[2] Arab Canadian Lawyers Association, Anti-Palestinian Racism: Naming, Framing and Manifestations,  14.